师承
Lignée et maîtres
L’école WUJIDAO s’inscrit dans une démarche de fidélité à la tradition, en s'appuyant sur des enseignements transmis directement par des maîtres porteurs d’une expérience profonde et enracinée. Toutefois, elle ne revendique pas une appartenance exclusive à une lignée taoïste institutionnelle.
Ces maîtres, issus de courants classiques taoïstes et de traditions chinoises authentiques, ont influencé la structure, l’esprit et la pratique de l’école.
Maître Jian Liujun (简柳军)
Transmission : arts internes taoïstes, Nei Gong, Tai Ji Quan, Fa Qi, Qi Gong traditionnel, Fu Zhou
Né en Chine, Maître Jian Liujun a reçu une double formation, à la fois dans la médecine traditionnelle chinoise et dans les arts internes taoïstes, qu’il a approfondis au fil d’années de pratique auprès de maîtres issus du Mont Éméi (峨眉山) et d’autres lignées classiques.
Il est le principal représentant de l’école Li de Tai Ji Quan (李氏太极拳) en France, une école interne puissante et complète. Il est héritier du style à la 5e génération qu’il a reçu de Maitre Zhang Shaotang.
Sa pédagogie est reconnue pour son exigence, sa rigueur et sa transmission orale fidèle à l’esprit taoïste ancien.
-
Maître JIAN Liujun est né en 1957 dans le sud de la Chine. Il est professeur de Wushu 7eme Dan, a fondé l’Institut du QUIMETAO au mois de Juin 1993. Maître JIAN Liujun est diplômé en Medecine Traditionnelle Chinoise de l’Universie de Medecine Traditionnelle Chinoise de Guangzhou, cardiologue, ancien chef de clinique et Professeur des hopitaux de la République Populaire de Chine. Maître JIAN Liujun est aussi le fondateur du Dao de l Harmonie.
À l’âge de huit ans, il commence à pratiquer les arts martiaux externes puis découvre le Qi Gong, une discipline qui n’a cessé de le séduire depuis. À l’âge de quinze ans, il s’exerce, pour la première fois, à l’art très subtil du Tai Ji Quan.
Il entre à l’Université de Medecine Traditionnelle Chinoise de Guangxi en 1975, puis à l’Université de la Medecine Traditionnelle Chinoise de Guangzhou pour entreprendre des études dans le domaine de la recherche sur les maladies cardio-vasculaires. Il poursuit ensuite ses études en cardiologie à l’Institut de Recherche des maladies cardio-vasculaires de Guangdong.
Parallèlement, en 1984, il rencontre un très grand maître de Qi Gong, Maître HUANG Shengli, avec lequel il va approfondir ses connaissances dans cet art. En 1988, Maître JIAN Liujun devient Vice-Président de l’Association de Qi Gong Shaolin de Guangzhou.
Professeur à la Faculté de Guangxi et Guangzhou, Maître JIAN Liujun arrive à Paris en 1990 pour suivre un stage à l’Hopital Broussais afin de poursuivre ses recherches dans le domaine des maladies cardiovasculaires.
À l’occasion de ce stage, Maître JIAN Liujun est invité par différentes écoles d’arts martiaux, de Medecine Traditionnelle Chinoise, pour animer des stages sur ces différents sujets. Lorsqu’il débute cet enseignement, il obtient rapidement un énorme succès.
L’admiration et l’intérêt toujours grandissant des Européens pour la culture chinoise le touche profondément. Il lui apparaît dès lors indispensable et primordial d’ouvrir une école authentique regroupant ces différents arts. C’est ainsi que l’Institut du QUIMETAO voit le jour en 1993.
Dès 1990, Maître JIAN Liujun commence à enseigner différentes disciplines : Qi Gong, Tai Ji Quan, Da Cheng Quan, Dao de l Harmonie, enseignant parallèlement la medecine chinoise sous forme de cours, de stages, de formation continue. L’enseignement de Maître JIAN Liujun est réputé à présent dans le monde entier et diffusé en France, en Europe, en Afrique, au Moyen Orient et également en Amérique du Sud.
Par ailleurs, Maître JIAN Liujun n’a jamais cessé d’approfondir sa recherche dans les arts énergétiques traditionnels chinois. Il apprend dès qu’il en a l’occasion auprès des grands maîtres comme WU Bin, ZHANG Shaotang, MA Changxun, LI Zhiyi, HE Zhenwei, ZHANG Jinhe, CHEN Zhenglei… Maître JIAN Liujun a fini par créer son expression personnelle, le Dao de l’Harmonie.
Sa pratique et sa connaissance approfondie du Qi Gong, du Tai Ji Quan, de Da Cheng Quan, des arts énergétiques et de la Medecine Chinoise, son métier de cardiologue exercé en Chine, ses années d’enseignement en France depuis 1990, lui confèrent un savoir-faire et une approche qui lui sont propres : travail énergétique en profondeur, approche individualisée, prise en compte des pathologies de chacun, etc. Les techniques, mêmes complexes, sont expliquées avec un langage simple. Chacun est guidé avec sollicitude, patience, instruit par degrés, avec méthode. Des résultats sont rapidement perceptibles en ce qui concerne la vigueur corporelle, le développement des capacités naturelles et les facultés d’autodéfense.
Pour mieux favoriser l’accès à la culture et aux arts chinois et pour apporter un soutien pédagogique aux pratiquants, Maître JIAN Liujun a créé les « EDITIONS QUIMETAO ». Il écrit lui-même des ouvrages, réalise des cassettes vidéos, des DVD, fait traduire en français et en différentes langues de nombreux ouvrages chinois émanant de très grands auteurs et écrivains chinois. Les titres présentés abordent les arts énergétiques comme le Qi Gong, le Tai Ji Quan, le Da Cheng Quan, le Dao de l Harmonie, la Medecine Chinoise, la philosophie, la culture et la littérature chinoises.
Depuis 2000, Maître JIAN Liujun est membre de La Fédération Européenne des Experts de Medecine Chinoise. A ce titre, depuis 2008, Maître JIAN Liujun enseigne la Medecine Chinoise et le Qi Gong au sein de l’Université Paris XIII, dans le département du Professeur Attali. Depuis 2013, cet enseignement a été transféré à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Depuis 2014, dans le service du Professeur De Lattre, Maître JIAN Liujun est associé à un protocole de recherche sur les maladies neurologiques où il chargé de la formation des personnels soignants aux techniques du Tai Ji Quan et du Dao de l’Harmonie.
Depuis la fondation de l’Institut du QUIMETAO, de très nombreux élèves ont été formés par Maître JIAN Liujun, certains étant même devenus des professeurs chevronnés. De plus en plus de personnes ont envie de suivre leur voie, faite d’épanouissement, d’harmonie, de bien-être, de stabilité, qui contribue à une vie la plus riche possible.
livres écrits par Maître JIAN Liujun :
-
Maître Zhang Shaotang (张绍堂) est l’un des représentants majeurs de l’école traditionnelle Li de Taijiquan (李派太极拳), une lignée rare et précieuse des arts martiaux internes chinois.
Héritier de la quatrième génération, il est également vice-président de l’Association de Wushu de Langfang, dans la province du Hebei. Son style, transmis directement au sein de sa famille et des cercles restreints de maîtres orthodoxes, a été officiellement reconnu en 2014 comme un style authentique et inscrit au patrimoine culturel immatériel de la Chine.
Dès son plus jeune âge, Zhang Shaotang fut formé par son père Zhang Wansheng, dans un contexte traditionnel où la pratique du Taijiquan n’était pas séparée de l’étude du Dao, du Yijing, de la médecine chinoise, de l’astronomie et des arts classiques. Cette éducation complète lui a permis de développer une vision profonde et holistique du Taijiquan, qu’il ne considère pas seulement comme une discipline martiale, mais comme un art de vivre fondé sur l’unité du corps, de l’esprit et du souffle vital.
Sa pratique se distingue par une rigueur extrême dans l’exécution des formes, une recherche constante de la justesse du mouvement et une maîtrise des principes énergétiques internes. Il enseigne notamment les quatre distances de combat, les neuf méthodes techniques, les épreuves des quatre méthodes et l’usage codifié des sons émis (gongsheng 功声), témoins d’un système préservé dans son intégralité.
Au fil de plus de cinquante ans de pratique, Zhang Shaotang a su transmettre son savoir à une poignée de disciples choisis, dont Jian LiuJun, aujourd’hui enseignant en France. Le style Li, tel qu’il l’enseigne, conserve une dimension ésotérique et initiatique. À la différence des styles plus largement diffusés comme Chen, Yang ou Sun, qui sont souvent adaptés aux besoins modernes du bien-être ou de l’esthétique, le style Li conserve une exigence de cohérence interne et une fidélité aux principes du Nei Jia Quan.
Sa réputation tient autant à la précision de ses gestes qu’à la fulgurance de ses applications martiales, souvent décrites comme « rapides comme l’éclair, puissantes comme la foudre frappant une montagne ». Il incarne l’image du maître traditionnel, à la fois homme de combat et homme de culture, dépositaire d’un savoir ancien qu’il continue à transmettre avec exigence et humilité.
À ce jour, son enseignement reste essentiellement circonscrit à la Chine, transmis dans un cadre restreint, dans le respect de la tradition de sa lignée.
Professeur Zhu Yueping (朱月平)
Transmission : médecine chinoise classique, Wu Yun Liu Qi, Ba Zi, pensée taoïste médicale
Le Professeur Zhu Yueping est docteur en médecine traditionnelle chinoise, formé à l’université de médecine de Shanghai, puis fondateur de l’école San Cai (三才), une approche profonde fondée sur la relation entre le Ciel (天), l’Homme (人) et la Terre (地).
Il est spécialisé dans :
Le Wu Yun Liu Qi (五运六气) : lecture énergétique des climats et du Qi céleste
Le Ba Zi (八字) : astrologie taoïste pour comprendre les cycles de vie
La pharmacopée chinoise classique, avec une attention au climat, aux saisons, et à la constitution du patient
L’acupuncture selon les grandes règles du Huangdi Neijing
Le massage Tuina médical traditionnel
La diététique médicale
Sa vision de la médecine est indissociable du Dao, et il enseigne avec clarté l’art de relier diagnostic, Qi du ciel, pratique énergétique et transformation intérieure.
-
ZHU Yue Ping
Ancien Directeur-Adjoint à l’Institut de Médecine Traditionnelle Chinoise du ZHEJIANG.
Ancien Vice-Président de l’Association de MTC de la Province ZHEJIANGFORMATION
>1984 - 1987 Doctorat en MTC
Institut de Médecine Traditionnelle Chinoise de HUBEI
SPECIALITES : Immunologie.>1978 - 1983 Licence en MTC
Institut de Médecine Traditionnelle Chinoise du ZHEJIANG
SPECIALITES : Massage Chinois, QiGong, Tai Ji Quang, PharmacopéePARCOURS
Depuis 1996 Ouverture d’un Cabinet de soins
Organisation de stages de Massage Chinois en week-end
1994 - 1996 Détaché par le Gouvernement Chinois pour un travail de recherche d'immunologie et de médecine traditionnelle chinoise, effectué dans les hôpitaux lyonnais de l’Hôtel-Dieu et Neurologique.PUBLICATION
« Auto-Traitement par QIGONG » (Edition Science Technique de JLANGSU, Janvier 1990)
« A propos de dix œuvres classiques de QIGONG » (Edition des CLASSIQUES de MEDECINE, Avril 1990)
« Petite Encyclopédie de QIGONG » (Edition de l’Université de NANKIN, Juin 1990)
« QIGONG simplifié » (Edition XUE-YUAN, Novembre 1990)
TRAITES de MEDECINE
(20 publications en total, dont 5 ici)
« Nutriologie par temps de la Médecine Traditionnelle Chinoise »
« Théorie de prophylactie par temps dans la Médecine Traditionnelle Chinoise »
« Pathologie des comportements dans la Médecine Traditionnelle Chinoise »
« Soulagement de la douleur par point di NAIGUAN »
« QIGONG dans le Huang Di Nei Jing »
Maître Sun Gen Fa (孙根发)
Transmission : calligraphie rituelle, calligraphie méditative, arts du trait
Sun Gen Fa est un calligraphe traditionnel formé en Chine, vivant aujourd’hui en France. Son approche de la calligraphie est profondément ancrée dans la tradition taoïste, avec une pratique mêlant rigueur stylistique, souffle intérieur et fonction rituelle. Il a été formé par le grand calligraphe Pan Bo Ying.
Il transmet :
Le style sigillaire (篆书 • zhuànshu) utilisé dans les sceaux et les Fu
Le styles régulier (楷书 • kai shu), en herbe (草书 • cao shu), semi-cursif (行书 • xíngshū) pour la calligraphie expressive
Le lien entre souffle (氣), posture (勢) et intention (意) dans le geste
La calligraphie comme voie de méditation vivante
-
Maître Sun Gen Fa découvre le Kung Fu dès l’âge de 7 ans, marquant le début d’un parcours de maîtrise et de dévouement à la tradition martiale chinoise. À 17 ans, il entreprend un tour initiatique de la Chine, où il approfondit ses connaissances dans des domaines variés : médecine, pharmacopée, méditation, philosophie, arts et histoire. Il étudie auprès de maîtres réputés et évolue dans des cercles d’écrivains, d’artistes et de médecins renommés.
À 23 ans, Sun Gen Fa devient acteur et chorégraphe de combats pour le théâtre et le cinéma. Cette expérience forte de mise en scène nourrit son sens du mouvement et du geste juste. À 31 ans, il devient enseignant à l’Université des Sports de Shanghai, formant les futurs enseignants professionnels. Son école atteint la première place des championnats du monde de Kung Fu, et il est reconnu « Maître » à 34 ans.
Sun Gen Fa a reçu le grade de 8ᵉ duan de la Fédération chinoise de Wushu — niveau réservé aux Grands Maîtres, ainsi que le 8ᵉ dan en France, le titre national le plus élevé.
Sa pédagogie traditionnelle place la pratique physique et l’acquisition des sensations au cœur de l’apprentissage. L’aspect théorique est secondaire, servant juste de complément. Il privilégie des formules imagées — telles que « l’oreille écoute l’épaule » ou « léger comme l’encens » —, souvent accompagnées de leur version chinoise pour enraciner les sonorités et les images dans la mémoire des élèves.
Acteur de formation, il utilise sa sensibilité pour décoder et reproduire les gestes des élèves, en miroir, leur permettant de ressentir immédiatement la correction — tant dans la forme que dans l’intention.
Maître Sun Gen Fa enseigne un grand nombre de disciplines — arts martiaux externes et internes, Qi Gong, calligraphie, massage — avec un niveau d’expertise reconnu dans chacune. Son approche cohérente a conduit à nommer son école Académie, symbole de pluralité réunifiée.
Il est également le seul en France à enseigner certaines formes traditionnelles rares ainsi que des enchaînements créés spécifiquement pour atteindre des objectifs précis.
-
Pan Boying (潘伯鹰), né en 1908 dans la province du Jiangsu en Chine, fut l’un des grands lettrés, calligraphes et poètes du XXe siècle. Formé dans la tradition classique des lettrés chinois (文人), il consacra sa vie à l’étude et à la transmission des arts du pinceau, tout en participant à l’essor académique de la calligraphie dans la Chine moderne.
Maîtrisant les principaux styles calligraphiques – en particulier le kaishu (écriture régulière), le xingshu (semi-cursif) et le caoshu (cursif) – il puisa son inspiration chez les anciens maîtres tels que Wang Xizhi, Yan Zhenqing et Mi Fu, tout en développant une esthétique personnelle alliant puissance, clarté et souffle intérieur. Ses traits, profondément habités, portaient la marque d’une rigueur éthique et d’un sens du rythme qu’il considérait comme l’expression visible du souffle vital (氣 · Qi) du calligraphe.
Pan Boying enseigna à l’Université centrale des Beaux-Arts de Pékin, où il forma de nombreux artistes, peintres et chercheurs. Il joua un rôle essentiel dans la transmission vivante des arts du pinceau au XXe siècle, à une époque où la Chine connaissait d’importantes mutations sociales, politiques et culturelles. Attaché à la fois à la tradition et à l’exigence contemporaine, il participa à la rédaction de traités et d’ouvrages sur la technique du trait, l’énergie du pinceau, et la correspondance entre posture, souffle et intention.
En tant que poète et penseur, il concevait la calligraphie comme un miroir de l’âme, fidèle à l’adage classique : « l’écriture révèle l’homme » (字如其人). Sa vision plaçait la calligraphie au croisement des arts, de la philosophie et de la cultivation intérieure (修身养性), dans un dialogue constant entre esthétique et intériorité.
Parmi ses élèves, certains sont devenus des maîtres à leur tour, perpétuant sa vision exigeante et profonde. Parmi eux figure le maître Sun Gen Fa, aujourd’hui reconnu en France pour sa synthèse entre arts martiaux, calligraphie et pratique énergétique. L’héritage de Pan Boying demeure vivant à travers ces filiations, témoignage d’un art qui unit la main, le cœur et le souffle dans un même trait.
Une école fidèle mais libre
WUJIDAO est née d’une synthèse vivante et fidèle de ces enseignements.
Nous reconnaissons l’importance de la lignée, mais sans nous enfermer dans un système figé.
Notre engagement est de transmettre ce que nous avons reçu avec justesse, exigence et clarté, dans le respect de la tradition et des cycles du vivant.
